Soutenir et résister à l’autocratisation en contexte africain : ressorts actoriels, usages et effets de fragilisation et de catégorisation.

Penser la catégorisation des acteurs et leurs pratiques dans le cadre du déclassement démocratique et de la consolidation autocratique constitue une importante piste de recherche. L’intérêt de notre proposition est qu’elle donne à voir comment les situations de déclassement démocratique déclinées à travers la délégitimation de l’opposition, la personnalisation des institutions, la répression des opposants et la restriction des libertés œuvrent à la fragilisation des catégories d’acteurs qui tentent de résister au processus d’autocratisation.
Analyser cette situation de recul ou de régression démocratique largement répandu dans les Afriques constitue une entrée intéressante pour dégager deux axes d’analyses. D’abord comprendre les fragilités de catégories d’acteurs ( partisans ou opposants) qui interviennent dans le processus d’autocratisation. Ensuite saisir l’ingénierie politico-institutionnelle que les catégories mobilisent dans les régimes politiques africains.
Cette ingénierie use de la réduction de la concurrence politique et de la viabilité institutionnelle ainsi que le travail de sape de la culture de la participation politique pour fragiliser les résistances. Dès lors, comment s’opère ce recul démocratique et sous quelles modalités institutionnelles les résistances autocratiques parviennent t-elles à se reproduire et se consolider? Quelles sont les ressources formelles ou informelles mobilisées pour renforcer cette autocratisation? Ces questions permettent de faire une emphase sur l’économie politique de la violence et du contrôle des acteurs dans le processus institutionnel ou parlementaire de production de cette résistance autocratique. Une catégorisation des pratiques et des stratégies portées par des acteurs diversifiés qui accompagnent les partisans à cette résistance autocratique ou cette résistance à l’autocratie constitue l’orientation analytique privilégiée de cette proposition parce que très peu abordée dans les travaux actuels.
Les expériences issues des terrains diversifiées constituent un intérêt particulier pour situer les particularités et les homogenéités qui structurent la contribution de ce panel à la compréhension de la fragilité des catégories d’acteurs au regard de cette résistance autocratique dans le contexte africain.
Des contributions en anglais et en français soutenues par des données empiriques sont les bienvenues et sont à envoyer aux deux adresses suivantes : assieneprisca@gmail.com; philippeawono@gmail.com;